Conditions de travail 1830-1975
C’est en 1864 que va disparaître le délit de coalition, sans pour autant que soient autorisés officiellement les syndicats. Le droit de grève est enfin reconnu mais il reste dissuasif car il rompt le contrat de travail …
Les dirigeants de l’empire ont été à l’évidence inspirés par l’exemple britannique. Dans ce pays, l’industrialisation à pris une sérieuse avance malgré (ou grâce à) l’institutionnalisation des chambres syndicales. Ne vaut-il pas mieux avoir des organisations déclarées, donc mieux contrôlées, que des mouvements clandestins, noyautés par des courants idéologiques révolutionnaires ?
Les chambres syndicales seront donc tolérées à partir de 1866. Néanmoins, si les grèves se multiplient, l’organisation est rarement antérieure aux mouvements qui restent le plus souvent spontanés.
1864, c’est aussi la naissance à Londres de la 1er Association Internationale des Travailleurs. Il n’y a pas encore en France de distinction entre syndicats et partis, les deux étant de fait interdits.
La Commune sera un élément marquant de cette période. Elle naîtra, à Paris et dans quelques villes de province, du fait d’une vacance du pouvoir, discrédité par sa reddition devant l’ennemi. Le nationalisme, le patriotisme, l’honneur, seront le ferment d’une nouvelle « révolution » fortement influencée par les thèses anarchistes. Mais la prise de pouvoir dans l’improvisation ne permettra pas la fédération des initiatives et la révolte sera noyée dans le sang avec le concours de tous ceux que les thèses des « partageux » effarouchent.