Condorcet
Publiée le dimanche 8 janvier 2006.
Dès 1781, l’esclavage apparaissait aux yeux de beaucoup comme une abomination et un crime contre l’humanité. Même si le terme n’existait pas encore, c’est en substance ce que tente de prouver l’homme politique et philosophe français Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de CONDORCET en publiant anonymement ses Réflexions sur l’Esclavage des nègres.
Homme visionnaire, doté d’une pensée d’avant-garde, ou simplement honnête homme, épargné par le racisme qui aveuglait ses contemporains, Condorcet proposait avec 50 années d’avance, les arguments de Victor Schœlcher.
Quelques citations
« Une injustice cesse t’elle de l’être parce qu’il est prouvé qu’elle n’est pas la seule qui se commette sur la terre ? » (Page 62)
« Pour q’un pays jouisse d’une véritable liberté, il faut que chaque homme n’y soit soumis qu’à des lois émanées de la volonté générale des citoyens ; qu’aucune personne dans l’État n’ait le pouvoir ni de se soustraire à la loi, ni de la violer impunément. » (Page 60)
« Toute société qui n’est pas éclairée par les philosophes est trompée par des charlatans. » (Journal d’instruction sociale, prospectus 1793)
Voir en ligne : RFO en parle.
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