Confidences
Adaptation de Billal.
Partie 1: Monologue de Jbara.
Jbara: Tafafilt c'est la mort et pourtant j'y suis née. Je m'appelle Jbara. Il paraît que je suis très belle mais que je ne le sais pas. Ca me fait une belle jambe à moi d'être belle. Je suis pauvre et j'habite dans le trou du cul du monde. Avec mon père, ma mère, mes quatre frère et mes trois sœurs.
Mon père serait incapable de vous dire, si je suis belle, ma mère aussi. Ils diraient tout au plus: « C'est une fille travailleuse Jbara. »
Il me pénètre et moi je ne pense qu'à mon Raïbi Jamila, un délicieux yaourt à la grenadine.
Un jour, ma mère la pauvre elle m'a dit que ce qu'il y avait de plus haram (interdit) dans la vie, c'était de ne plus être vierge.
Mon père... Un jour j'ai juste dit devant lui qu'il faisait trop chaud et que c'était pénible: eh bien il m'a flanqué une baffe. Dans sa logique, à ce con, comme c'est Allah qui fait le temps, j'avais blasphémé.
Comme tous les soirs depuis quinze ans, je débarrasse avec ma mère. J'ai vraiment de l'admiration pour elle. Elle n'a pas de Raïbi Jamila qui l'attend avant de s'endormir. Elle fait tout ça pour aucune récompense. Attendez... Et si... Non... Enfin... Qui me dit que?... Mais non. C'est ma mère quand même, c'est une sainte, elle ne fait pas ces choses là...
Je ne peux m'empêcher de parler du concret avec Allah. De ma réalité.
« Merci Allah pour la santé, celle de ma mère, de mes frères et sœurs, merci pour euh... mes brebis. Et je veux Te dire que Tu dois être très beau et très miséricordieux et très glorieux aussi, Allah. Mais quand même, pourquoi Tu m'as laissée là? Allah je T'en supplie fais qu'il se passe quelque chose dans ma vie. »
Partie 2: Père et Jbara.
Père: Tu nous déshonores espèce de traînée, tu ne peux plus rester ici! Va-t-en immédiatement petite pute, fille du diable, pécheresse!
Partie 3: Barman (Abdelkrim) et Jbara.
Abdelkrim: Faut payer d'avance ici! Qu'est-ce qu'une fille toi