Partie 1. Les origines du conflit

Un territoire fragmenté

Euskal Herria désigne la nation basque, connue en France sous le nom de Pays Basque. Ce territoire s’étend sur les rives du Golfe de Gascogne, de part et d’autres des Pyrénées occidentales qui séparent les états espagnols et français. Il représente une surface de 20 500 km2, où habitent environ trois millions de personnes réparties dans sept provinces.

Aujourd’hui, ce territoire est divisé en trois structures politico-administratives : l’une située à l’intérieur de l’État français, et les deux autres à l’intérieur de l’État espagnol.

Le Pays basque nord français ou Hegoalde

Cette région ne constitue qu’une petite portion du territoire et seulement une minorité de la population basque (10%). Elle réunit trois provinces : la Basse Navarre, la Soule et le Labourd situées dans la partie occidentale du département des Pyrénées atlantiques (64).

Au Pays basque français, 90 % de la population se considère française et n’adhère pas au nationalisme basque, c’est pourquoi ce conflit est hispano basque.

Le Pays basque sud espagnol ou Iparralde

← La communauté autonome du Pays Basque, aussi appelée Euskadi, rassemble 70% de la population basque. Elle est organisée en trois provinces : Alava, Biscaye et Guipúzcoa dont les capitales sont respectivement Victoria, Bilbao et Saint Sébastien.

← La Navarre représente plus de 50% du territoire. Sa capitale est Pampelune.

C’est du côté sud que l’unité d’une nation basque est fortement revendiquée, là où les frontières administratives ne coïncident pas toujours avec les frontières ethniques et culturelles. Le cas de la Navarre en est un très bon exemple. La partie sud de cette communauté autonome n’est pas bascophone. Elle souhaite être rattachée à l’Espagne et s’oppose aux ambitions basques. On parle même de « navarrismes espagnolite et baquiste ».

Une forte identité culturelle

La langue basque ou Euskara

Cette langue