Avant 1900 pour mieux comprendre...

1841 : le travail des enfants de moins de 12 ans est limité à 8 heures par jour et à 12 heures pour les enfants de moins de 16 ans.

1848: la durée maximale de la journée de travail est fixée à 12 heures. La durée hebdomadaire est donc de 84 heures.

1892 : limitation de la durée quotidienne du travail à 11 heures pour les femmes et les enfants, assortie de l'interdiction du travail de nuit dans l'industrie.

1900 : la loi Millerand, fixe la durée quotidienne du travail à onze heures par jour pour les femmes et les enfants, et prévoit une application progressive sur 4 ans de la journée de travail de dix heures pour les hommes et les femmes pour le 1er janvier 1906.
La limitation du temps de travail pour la première fois toute la population. C’est le début d’une série de lois qui vont se succéder pendant dix ans sur les thèmes de la sécurité, du repos hebdomadaire ou encore des retraites.

13 juillet 1906 : la loi institue pour la première fois un jour de repos hebdomadaire obligatoire le dimanche.

Le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche. C'est comme ça qu'est formulé l'article 2 de la loi du 13 juillet 1906. Ce texte a été le fruit d'un compromis entre laïques et catholiques et a aussi dénoué une crise sociale sérieuse.
Une génération plus tôt, en 1880, la IIIe République avait supprimé le repos dominical. Pour les républicains, le dimanche chômé était un héritage du catholicisme et de la monarchie. Cependant en mars 1906 survient la catastrophe de Courrières où plus de 1100 mineurs sont tués par un gigantesque coup de grisou. La direction de la mine est accusée d'avoir préféré sauver le matériel plutôt que de secourir les survivants. Une grève nationale des mineurs s'engage, émaillée d'incidents sanglants. Pour apaiser la situation, le président du Conseil, le radical Ferdinand Sarrien, crée le ministère du Travail et de la prévoyance sociale, confié au socialiste René Viviani. La gauche gagne les