Conjoncture Taux Change
Editorial 2 Etats-Unis Réchauffement du climat des affaires Japon Sortie progressive de la déflation Zone euro Le moteur manufacturier 8 Espagne La reprise se fait toujours attendre Royaume-Uni Une reprise tant attendue 39
14
44
20
Chine 50 La croissance reste forte, la politique économique est un exercice délicat Prévisionséconomiques et financières 58
Allemagne Une reprise soutenue par les exportations France Une reprise heurtée, et modeste Italie Vers une industrie à deux vitesses
26
31
Taux d’intérêt et de change Données récentes Direction des Etudes Economiques
59
35
60
Rédacteur en chef : Philippe d’Arvisenet
Achevé de rédiger : 16 Avril 2010
Editorial
Avril-Mai 2010
Editorial
Lesfinances publiques dans les pays avancés : quelle stratégie de sortie ?
La croissance de la dette publique, enregistrée dans les dernières années, est sans précédent en temps de paix (tableau 1). Dans aucun des principaux pays de l’OCDE, les dettes publiques ne s’inscrivent aujourd’hui sur un sentier soutenable1 (graphique 1). Cela tranche avec les périodes passées dans lesquelles les paysémergents apparaissaient, de ce point de vue, comme plus risqués (graphique 2). La plupart des pays avancés auront un ratio de dette publique dépassant les 90% au milieu de la décennie.
Comptes publics (2009)
2
Dette publique, % du PIB
110 100
0 -2 -4 -6
Allemagne Portugal Grèce US France Japon
Solde budgétaire primaire, %
0 -4 -3 -2 -1 1 Italie 2 3
Belgique
Pays industrialisés Paysen développement
4
90 80 70 60 50 40
Espagne
-8
Irlande
-10
Roy-Uni
dt : ratio dette y* : croissance potentielle r* : taux d'intérêt réel moyen sur les 10 années précédant la crise
-12 dt x (r* - y*)
30 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09e10p Graphique 2 Source : FMI, OCDE
Graphique 1
Tableau 1 : Une détérioration sans précédent en temps depaix Solde budgétaire (% PIB) 2000 Etats-Unis
Royaume-Uni
2007 -2,8 -2,7 -2,5 -0,6 +0,2 -2,7 -1,5 +1,9
2010 -10,7 -13,3 -8,2 -6,7 -5,3 -8,6 -5,4 -8,5
Japon Zone euro Allemagne France Italie Espagne Source : OCDE
+1,5 +3,7 -7,6 -0,1 +1,3 -1,5 -0,9 -1,0
Solde structurel 2010 -8,8 -9,8 -7,2 -4,4 -3,8 -6,4 -2,5 -4,9
Dette publique (% PIB) 2000 54,4 45,1 135,4 75,1 60,4 65,6 121,066,5 2007 61,8 46,9 167,1 70,9 65,3 69,9 112,5 42,1 2011 99,5 94,1 204,3 93,2 85,5 99,2 129,7 74,3
1 Pour stabiliser le ratio de dette publique (dette/Pib nominal), il faut dégager un solde primaire égal au produit du ratio de dette par l’écart entre taux d’intérêt réel sur la dette et le taux de croissance.
2 | economic-research.bnpparibas.com
Editorial
Avril-Mai 2010
De 2007 à 2014,selon le FMI (2010), le ratio de dette de ces pays devrait augmenter en moyenne de plus de 30 points de PIB pour approcher en moyenne 110 % du PIB. Sur cette augmentation, 3 points seraient imputables au soutien au système financier (tableau 2), 4 points à la charge de l’endettement accrue, 10 points au jeu des stabilisateurs automatiques, 3,5 points au stimulus budgétaire et 9 points à despertes de recettes liées à la baisse des prix d’actifs. Le creusement des déficits est largement structurel, le ratio du déficit corrigé des variations cycliques est de 4,4% en zone euro (sur un déficit total de 6,7 points), de 9,8 points au Royaume-Uni (pour un total de 13,3 points) et de 8,8 points aux Etats-Unis (pour un total de 10,7 points). Or, ce déficit structurel a montré dans le passé uneforte tendance à la persistance. Tableau 2. : Coût budgétaire du soutien au secteur financier (% du PIB) (hors Banques centrales) Injections de capital Pays avancés Etats-Unis Royayme-Uni Allemagne France Italie Espagne Belgique Irlande Grèce Pays-Bas Source : FMI 3,2 4,6 3,9 3,8 1,4 0,8 0,0 4,8 5,4 2,1 3,4 Achat d’actif 4,4 2,3 13,8 0,4 1,3 4,6 0,0 3,3 2,8 Garanties 22,9 31,4 51,1 118,0 16,4...