Connaissance du monde contemporain
Cette fiche est réalisé à partir des travaux de Patrick Verley, Nouvelle Histoire économique de la France contemporaine, t 2 L’industrialisation (1830-1914), Paris, La Découverte, 1989, Entreprises et entrepreneurs du XVIIIe au début du XXe siècle, Paris, Hachette, 1994, Alain Dewerpe, Le Monde du Travail en France 1800-1950, Paris, Colin, 1996, Denis Woronoff, Histoire de l’industrie en France du XVIe siècle à nos jours, Paris, Seuil, 1998. Par opposition au modèle anglais d’industrialisation : _ processus régulier de dvpt de formes de productions modernes comme l’usine _ créant peu à peu un prolétariat, les producteurs perdant progressivement la possession de leurs moyens de production _ avec parallèlement un déclin inexorable de la petite production artisanale et domestique La France se caractérise par une industrialisation en douceur, qui se produit dans 3 voies. L’essor des formes nouvelles de production comme l’usine avec apparition d’un prolétariat moderne ne s’accompagne pas du déclin du secteur artisanal et va de pair avec la permanence d’une forte industrie rurale. Il faut d’ailleurs souligner que si la mécanisation entraîne une concentration industrielle, ce n’est pas un processus linéaire. 2 ex : la machine à filer a d’abord entraîné une augmentation du tissage à domicile ; le développement des transports a certes ruinés de nbx petits prop ruraux indépendants mais a aussi contribué à disséminé l’industrie à la campagne. La croissance industrielle du 19e repose largement sur la petite industrie faiblement mécanisée, soit dans le cadre urbain, soit dans le cadre rural. L’expansion éco et industrielle française s’est appuyée au 19e sur la dispersion du travail industriel à la campagne, accentuant ainsi des formes d’industrialisation et un type de classe ouvrière né sous l’AR. La proto-industrie n’est pas un système résiduel. Alain Dewerpe : « il