Conscience des classes moyennes
40 % de la population française pense appartenir à la classe moyenne.
Mais sait-on vraiment qui en fait partie ? Précisons le d’emblée, il n’existe pas de définition objective et consensuelle des classes moyennes, aussi allons-nous tenter d’apporter une vision globale de la classe moyenne et de ses multiples définitions.
I. Qu’est ce qui peut être à l’origine d’un sentiment d’appartenance à la classe moyenne ?
a. Historique
La notion de classe moyenne est apparue au 19ème siècle, avec la fin de la société d’ordre et le début de l’économie industrielle. Des nouveaux groupes sociaux ont commencé à apparaitre, des groupes qui n’appartiennent ni au prolétariat, ni à la bourgeoisie. Par exemple des commerçants, des petits propriétaires terriens, des petits industriels, des artisans, des employés.
Ils possèdent un minimum de capital, un patrimoine, bien que modeste, et une éducation. Ils sont caractérisés par une ambition d’ascension sociale, qui est rendue possible par cette nouvelle société. Ils échappent ainsi à la vie au jour le jour, mais ne peuvent pas se permettre l’oisiveté de la bourgeoisie.
Avec les 30 Glorieuses commence à se développer la bureaucratie et les grands groupes. Des catégories de métiers peu gratifiants disparaissent, comme la paysannerie ou les ouvriers. Les conditions sociales s’améliorent (exemples d’aides sociales), le pouvoir d’achat augmente dans toutes les couches de la population (tout le monde peut se permettre de partir en vacances), donc les inégalités sociales deviennent moins évidentes. L’éducation se généralise donc les inégalités culturelles se réduisent également.
Du coup, la classe moyenne évolue, de plus en plus de gens commencent à en faire partie. Parallèlement, une moyennisation culturelle s’opère, c'est-à-dire que les modes de vie et loisirs des classes moyennes se propagent dans les autres couches de la population, des plus pauvres au plus nantis (barbecue, football). La