Consequences chomage
« Dans très peu d’années – j’entends au cours de notre propre existence – il nous sera peut-être possible d’accomplir tous les actes que demandent l’agriculture, l’extraction des mines, et la fabrication des objets en ne fournissant que le quart des efforts auxquels nous sommes habitués. Actuellement, l’extrême rapidité avec laquelle se produisent tous ces bouleversements nous blesse, et nous oblige à résoudre de difficiles problèmes. Les pays qui souffrent le plus modérément sont ceux qui ne sont pas à l’avant-garde du progrès. Nous sommes atteints d’un nouveau mal, dont certains lecteurs ne connaissent peut-être pas encore le nom – le chômage technologique. Il désigne le chômage causé par la découverte de procédés nouveaux qui économisent la main-d’œuvre alors que la découverte de nouveaux débouchés pour celle-ci s’avère un peu plus lente. Mais il n’y a là qu’un état temporaire de réadaptation. Tout ceci signifie, en fin de compte, que l’humanité est en train de résoudre le problème économique. » John Maynard Keynes[1].
Le chômage de masse est un fléau qui concerne la France et l’ensemble des pays industrialisés. Depuis 1974, tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir ont eu l’objectif de lutter contre la hausse du chômage. Avant de proposer des solutions pour en finir avec le chômage, il est nécessaire de le quantifier, d’étudier ses conséquences et d’en comprendre les causes.
La quantification du chômage et des actifs sans emplois.
Avant d’étudier les conséquences du chômage, il est nécessaire de commencer par le quantifier. Depuis le milieu des années 70, les pays industrialisés sont confrontés à une hausse croissante du chômage. En France, selon les chiffres de l’INSEE, de 1975 à 2011, le nombre de demandeurs d’emploi est officiellement passé de 766 000 à plus de 2 609 000 personnes, soit 9,3 % de la population active[2]. Comme il prend uniquement en compte les demandeurs d’emploi de la catégorie A,