Conservation de la biodiversité
Document(s) 3 of 13 Abdou Salam Fall, Safiétou T. Fall, Ibrahima Cissé, Aminata N. Badiane, Maty B. Diao et Cheikh Alassane Fall Contexte géographique La région des Niayes s’inscrit administrativement dans les quatre régions bordant la frange maritime du nord du pays : Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis ( voir figure 1 ). Elle s’étire sur une longueur de 180 km, et sa largeur varie de 5 à 30 km à l’intérieur des terres. Elle est généralement limitée dans sa partie intérieure par la route nationale Dakar-Saint-Louis. Elle constitue un milieu assez original caractérisé par des dunes et des dépressions souvent inondées par l’affleurement de la nappe phréatique et par un climat assez favorable. Ce milieu n’a pas manqué d’attirer la population et de donner également à la région toute sa vocation agronomique.
Figure 1. Situation de la zone des Niayes
Les facteurs climatiques Inscrites dans la moitié sud de la zone sahélienne, les Niayes sont caractérisées par l’alternance de deux saisons annuelles : une saison humide concentrée sur trois mois ( juillet, août et septembre ) et une saison sèche qui dure les autres neuf mois. Les précipitations sont dictées par la présence de la mousson en provenance du sud issue de l’anticyclone de Sainte-Hélène durant l’hivernage. Elles sont peu abondantes et dépassent rarement 500 mm par an dans la région de Dakar et 350 mm par an dans la partie nord des Niayes. Des précipitations qualifiées d’occultes et appelées heug, ou pluies des mangues, surviennent souvent en saison sèche, notamment durant la période froide ( décembre, janvier et février ). Ces précipitations issues d’intrusion de masses d’air polaire,
irrégulières et peu abondantes, sont cependant d’une grande importance pour la pratique des cultures de contre-saison dans ce milieu ( Pereira Barreto, 1963 ). La détérioration climatique consécutive au changement global du climat a entraîné une irrégularité interannuelle