Consommation
Patrick VILLIEU (professeur de sciences économiques à Tours), La Découverte, repères (n° 215), 1997
C = consommation, S = épargne, I = investissement INTRODUCTION La formation de la C et de l’S oppose les partisans d’une approche par la demande (keynésiens) à ceux d’une approche par l’offre (classiques et néo-classiques). La baisse de la consommation depuis 1990 appelle à un réexamen de ses déterminants. Politique économique : Faut-il tenter de relancer la C ou inciter à l’S ? § La C : - Est plus large que la dépense des ménages car elle comprend l’autoconsommation, les avantages en nature, les loyers fictifs et les dépenses de santé remboursées - Est plus restreinte car elle ne comprend pas les achats de logement (= I) ni les achats de ménage à ménage § L’S des ménages joue un rôle prépondérant. S brute = Revenu disponible brut – C finale Taux d’S = S brute / revenu disponible brut S brute = I logement et S financière § Evolution du taux d’épargne dans les pays industrialisés : - Þ jusqu’au milieu des années 70 - à jusqu’à la fin des années 80 - Années 90 : évolution plus contrastée Le taux d’épargne est relativement élevé au Japon et en Italie, particulièrement faible aux Etats-Unis et au RU. La France est le seul pays à avoir significativement changé de place dans le classement : 1ière dans les années 60 et 4ème à la fin des années 80 Comportement des consommateurs a-t-il été durablement modifié ? I. L’EPARGNE, DE LA PERSPECTIVE CLASSIQUE A LA « REVOLUTION » KEYNESIENNE Classiques : La C utilise les ressources dans le présent et l’S accroît le potentiel de consommation de demain Keynes : L’S est un gaspillage des ressources présentes qui ne peut qu’accentuer les déséquilibres économiques futurs, tandis que la C présente est un gage de C future A. Deux visions opposées de l’ajustement épargne-investissement 1. La loi de SAY, théorie classique de l’ajustement I-S Traité d’économie politique (1803) : Toute offre crée sa propre