Consommer nous rend t-il forcément heureux ?
I- LE CONSTAT
Document 1 : Le paradoxe d’Easterlin
Source : « Portrait social de la France », Insee, 2008
1) Quelle information principale peut-on tirer de ce document ?
2) Pourquoi peut-on parler de « paradoxe » ?
Document 2
« L'argent ne fait pas le bonheur, dit-on souvent. L'institut Gallup a réalisé une étude mondiale dont les résultats semblent confirmer l'adage. D'après cette étude, les Etats-Unis sont peut-être le pays le plus riche du monde, mais ils sont loin d'être le plus heureux. Cette étude mondiale a été menée auprès de 136.000 personnes dans 132 pays différents, entre 2005 et 2006. Son postulat de départ : il existe deux définitions du bonheur. D'un côté, le bonheur lié à un sentiment de bien-être général. De l'autre, celui que l'on tire de moments spécifiques de joie. Si la première définition dépend largement des revenus personnels et de la richesse de l'Etat dans lequel on vit, la seconde répond plutôt à la façon dont les besoins psychologiques et sociaux de chacun sont comblés, expliquent les chercheurs de Gallup.
Pourtant dotés d'un des plus grands PIB par habitant du monde (46.400 dollars, selon la CIA), les Etats-Unis n'arrivent qu'en 16e position du classement établi par Gallup en ce qui concerne le bien-être général, et seulement en 26e position sur 132 en termes d'instants de satisfaction. Les Américains se font voler la vedette par les Danois, qui sont les plus heureux d'un point de vue général, et par les Néo-Zélandais, qui sont les champions des moments de joie. Loin des Etats-Unis, le Danemark est 31e mondial en termes de PIB par habitant (36.000 dollars en 2009) et la Nouvelle-Zélande est 51e (à 27.300 dollars), selon les données de la CIA. «S'il est vrai que s'enrichir procure un sentiment de satisfaction général sur sa vie, cela n'a peut-être pas un impact aussi grand qu'on l'imagine sur la façon dont on en apprécie chaque moment»,