Constitution de grévy
PEUT-ON AFFRIMER QUE LA CONSTITUTION DE GREVY AIT MODIFIE LA NATURE DU REGIME DE LA TROISIEME REPUBLIQUE ?
S’inscrivant entre deux guerres malheureuses, la troisième République n’en a pas moins été le régime français le plus durable, au moins jusqu’à nos jours, le plus libéral aussi et celui qui a permis au pays de surmonter de redoutables épreuves, dont celle de la Première guerre mondiale. La troisième République voit le jour après la chute du second Empire et au lendemain de la défaite contre le jeune Empire Allemand en 1871. Adolphe Thiers en est le premier président. La défaite à Sedan avait fragilisé la nation française, dans le sens où le monde politique été partagé entre le retour à une monarchie et la mise en place d’une République durable. Le système politique français était définitivement en crise avec l’arrivée au pouvoir du maréchal Mac Mahon. Dès lors s’en suit un débat constitutionnel. Après ce grand débat entre les monarchistes orléanistes et les monarchistes légitimistes pour savoir qui du comte de Paris ou du comte de Chambord devait monter sur le trône, Mac-Mahon est placé au pouvoir pendant sept ans en tant que Président de la République à titre personnel. Les 24 et 25 février 1875 et le 16 juillet 1875, trois lois constitutionnelles sont adoptées afin d'organiser le régime politique de la France. Ces lois sont le fruit d'un compromis entre les monarchistes et les républicains modérés et établissent un pouvoir exécutif fort. Néanmoins, la crise du 16 mai 1877 marque un tournant décisif pour le régime de la troisième République. La cause essentielle de cette crise est la conquête du pays par l'idéologie républicaine. En effet, le président de la République Mac-Mahon est monarchiste tandis que la chambre des députés est devenue républicaine. Des oppositions entre les deux organes émanent alors de ce différend politique. Le 16 mai 1877, Mac-Mahon adresse au président du conseil, Jules Simon une lettre