Constitution d'athènes
La Constitution d’Athènes fait partie d’une collection de traités d’Aristote exposant les constitutions politiques d’un grand nombre d’Etats grecs et barbares. Or, de cette collection, seul ce traité là nous est parvenu presque intègre. Le traité se compose de deux grandes parties : Les quarante et un premiers chapitres nous présentent l’évolution du régime politique athénien jusqu’à l’archontat d’Euclide (403 av JC) et du chapitre quarante-deux à la fin Aristote dresse un tableau des institutions athéniennes de son époque. L’extrait que nous étudions est composé de fragments qui dans les chapitres 13, 14 et 16 (donc de cette partie du traité qui se veut plutôt historique) et qui traitent du régime tyrannique établit par Pisistrate à Athènes au VIème siècle av JC. La valeur comme document historique du traité est incalculable bien qu’à sa découverte le traité ait été entouré de polémique. En effet, sa composition assez différente des autres œuvres d’Aristote et les divergences qu’il présentait avec les traditions déjà connues frappèrent les historiens, certains savants allant même jusqu’à mettre en question son authenticité. Aujourd’hui cette fièvre polémique semble avoir été dépassée : L’examen de l’œuvre ne révélant rien qui ne puisse avoir été écrit par Aristote, on considère que l’auteur a pu nous transmettre une tradition différente ou, tout simplement, certains renseignements erronés. Mais ce sont justement ces nouveautés qui donnent tout son intérêt à l’étude de l’Athénion Politeia. En fait, l’œuvre connaitra un franc succès tout au long de l’Antiquité et même au-delà. Cicéron dira à propos d’elle dans son livre III Des Lois (Chapitre IV) qu’Aristote a par ses recherches éclairé toute la politique. En effet, après Cicéron, Plutarque, puis plus tard Diogène Laërce et Pollux ou encore Harpocration, Soprater, et bien d’autres étudiaient le Recueil des constitutions et pouvaient en méditer les enseignements, applicables à la