Conte de rimbaud
Proposition de corrigé du BAC blanc (écrit) – Lecture analytique n° 5 (oral)
Corrigé nourri de l’analyse de l’excellent site consacré à Rimbaud : http://abardel.free.fr/petite_anthologie/conte.htm
Introduction
[Amorce] « C’est ce que vous ne comprendrez pas qui est le plus beau » (Claudel, Le Soulier de satin).
[Auteur] Rimbaud (1854-1891), l’adolescent-poète, le génie fugueur et rebelle, qui cesse d’écrire à vingt ans mais renouvelle et bouleverse la poésie, en quelques années et quelques recueils, avant de devenir « l’homme aux semelles de vent ». La poésie ne sera plus jamais la même après son œuvre. Comme il le dit lui-même dans « Vie » (Les Illuminations) : "Je suis un inventeur bien autrement méritant que ceux qui m'ont précédé ; un musicien même, qui ai trouvé quelque choses la clef de l'amour."
[Œuvre] A. Guyaux « L’œuvre de Rimbaud évolue du vers à la prose ». On connaît par exemple « Ma Bohême » ou « Le Dormeur du val », sonnets que Rimbaud écrit à seize ans.
Les Illuminations, dernier recueil de Rimbaud, écrit vers 1873-1875 et publié par Verlaine qui a récupéré, réuni et édité en 1886 un ensemble de poèmes donnés par Rimbaud lui-même, ce qui rend problématique la paternité du titre et l’ordonnancement du recueil.
- 43 pièces. Alternance poèmes en prose ("Enfance", "Antique") et en vers libres ("Mouvement", "Marine"), mais essentiellement poèmes en prose, forme inventée par Aloysius Bertrand (Gaspard de la nuit, 1842), imitée ensuite par Baudelaire dans ses Petits poèmes en prose (1869). Épître dédicatoire qui fait office de préface définit le poème en prose : "une prose poétique musicale, sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience".
Un recueil difficile à lire, où même si l’on dégage des thèmes prégnants (la modernité, la nature, le voyage, le merveilleux), on est surtout