Conte philosophique
, le modèle majeur qui a été suivi par le compositeur est l’opéra à numéros du XVIIIe siècle, l’article de Stravinsky tout comme les « Repères sur l’opéra » l’établissent clairement. , le livret lui-même trouve sa source chez le peintre Hogart, comme le précise Jean-Michel Brèque, mais Nick Shadow fait penser aussi au Commandeur du Don Giovanni, d’après Benoît van Langenhove. , compte-tenu du parti pris néo-classique, la partition musicale s’inspire de grands compositeurs des dix-huitième et dix-neuvième siècles, au point que certains critiques parlent de plagiat, c’est ce que nous apprend Benoît Langenhove. Il ajoute, et Stravinsky le revendique en effet dans son article, que la source stylistique avouée est Mozart.
La progression de l’action est savamment agencée et le compositeur l’explique en référence à l’histoire de la musique : d’abord, pré-Gluckiste, le récit concentre l’action dans les récitatifs, les airs proposant des pauses de réflexion poétique, puis, une fois l’action bien engagée, elle se poursuit au contraire dans les chants à mélodie.