Contrat aidés
À la rentrée, le gouvernement devrait soumettre au Parlement la création des « emplois d’avenir » pour les jeunes. Ces nouveaux contrats aidés pourront-ils faire mieux que leurs prédécesseurs ? es emplois aidés occupent une place importante dans les politiques en faveur de l’emploi. Bénéficiant à des publics spécifiques – jeunes, chômeurs de longue durée, seniors –, ces contrats spéciaux se caractérisent par le versement d’une aide de l’État aux employeurs du secteur marchand et/ ou du secteur associatif et des
L
marchand. Des écueils connus La création du CUI a contribué à simplifier et à stabiliser les dispositifs antérieurs mais, constate la Cour des comptes dans un récent rapport (1), « il
services publics. On se rappelle des « emplois-jeunes » du gouvernement Jospin (1997) ou encore des CES (contrat emploi solidarité) créés par Rocard, en 1990, pour les érémistes. Plus récemment, avec le plan de cohésion sociale (2005), plusieurs contrats aidés ont été lancés. Ouverts aux personnes en difficulté de recherche d’emploi, sans critères d’âge, ils sont aujourd’hui regroupés sous le titre de contrat unique d’insertion. Dans le secteur marchand, on parle de CUI-CIE, et de CUI-CAE dans le secteur non
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apparaît aujourd’hui que (les) objectifs de qualité (du CUI), en termes d’accompagnement et d’insertion professionnelle des bénéficiaires, restent loin d’être atteints ». Elle estime que « l’impact réel des contrats aidés sur la réduction durable du nombre de chômeurs et la création nette d’emplois restait faible (…) ». Souvent trop courts (par exemple, 7 à 10 mois pour les CUI signés en 2012), ils ne facilitent pas l’accès à un emploi stable. En outre, la Cour constate que
l’effet de création d’emploi de ces contrats aidés n’est souvent que temporaire. Les employeurs n’ont pas toujours les moyens ou la volonté de maintenir ces emplois une fois les versements