Contre l'euthanasie
De nos jours, l’espérance de vie est malheureusement représentative de la situation économique du pays. Ainsi, les gens des pays pauvres meurent plus rapidement en raison des conditions sanitaires pitoyables et des services de santé déficients. Il est donc logique de penser que ces peuples ne s’interrogent que très peu sur la mort et la souffrance qui parfois la précède. Elle arrive, dans leurs cas, très vite, car ils ne possèdent aucun outil permettant de les maintenir en vie ou de les aider à guérir de la maladie mortelle qu’ils ont contractée. Cependant, ce n’est point le cas des pays riches où la mort survient pour la plupart des personnes, plus d’une personne sur deux3, en hôpital. En raison des nombreux moyens pour maintenir un patient en vie artificiellement, la question de la fin de vie est un problème de taille, puisque l’on repousse toujours plus loin la date de la mort. Ainsi, c’est un sujet qui touche profondément le citoyen canadien, puisque le Canada se classe au 30e rang sur 191 pays en terme de performance de son système de santé.4
«Tout ce que je connais est que je dois bientôt mourir, mais ce que j'ignore le plus c'est la mort même» écrivait Pascal.5
Depuis les années 60, avec l’explosion des technologies présentes dans les hôpitaux canadiens, beaucoup de questions ont fait l’objet de débats publics en lien avec le milieu de la santé. Ces temps-ci au Québec, avec la commission spéciale « mourir dans la dignité », une question est sur toutes les lèvres : « Devrait-t-on permettre l’euthanasie dans les hôpitaux québécois ? » et plusieurs tentent d’y trouver une réponse. Les personnes en faveur de la légalisation de l’euthanasie prônent souvent une diminution de la souffrance des mourants. Pour ma part, j’attaque la question sous