Bien moins connue que le Parfum, cette autre œuvre de Patrick Süskind nous raconte le plongeon vers la solitude et la folie d’un contrebassiste. Instrument imposant et puissant, il est selon le musicien essentiel à tout orchestre digne de ce nom. Il nous décrit avec passion les liens qui les unissent, humanisant à l’extrême l’objet musical de son désir.Mais on découvre au fil du spectacle que derrière cette fascination absolue, se cache une haine à l’encontre de cette contrebasse, encombrante et envahissante, car bientôt l’éloge pompeux laisse affleurer les frustrations et les rancœurs du musicien et de l’homme. Peu à peu la haine d’abord refoulée de cette encombrante compagne s’exprime, se déchaîne et explose, jusqu’à la folie…Patrick Süskind dévoile avec ironie les dessous de la vie d’orchestre dans cette version finement dirigée par Stéphane Alvarez et interprétée par Thierry Rémi, virtuose du seul-en-scène.

La pièce ne comporte qu'un seul rôle : celui d'un joueur de contrebasse frustré et dépité du peu d'intérêt que l'on porte à son instrument.
Entre propos paradoxaux, passant d'un éloge à l'instrument à une démonstration de haine profonde envers ce même objet, dont il semble presque « amoureux » ; l'esprit du personnage se trouble, divague et la folie s'empare peu à peu de lui.
Il parle de son amour pour l'instrument et de celui qu'il porte à Sarah, cette soprano qu'il ne connaît pas. Il transparaît une solitude extrême de ce personnage. Bien qu'encombrante, la contrebasse passe inaperçue, une tragédie pour le musicien.

La contrebasse est l'instrument le plus gros, le plus puissant et le plus indispensable de l'orchestre, le plus beau aussi, dit d'abord le contrebassiste.Mais bientôt l'éloge pompeux laisse affleurer les frustrations et les rancœurs du musicien et de l'homme.Et peu à peu, la haine, d'abord refoulée de cette encombrante compagne s'exprime, se déchaîne et explose jusqu'à la folie...

«Un orchestre peut toujours se passer de son chef,