Contribution des tontines aux financements des petites activites
CONTEXTE D’ETUDE
La mobilisation de l’épargne dans les pays en développement a suscité beaucoup de réflexions depuis la crise de 1980, qui a affecté l’économie africaine. En 1984, s’est tenu à Yaoundé un symposium des Nations Unies sur la mobilisation de l’épargne des ménages dans les pays en développement. A la suite de ce symposium, il s’est développé une littérature abondante sur l’épargne informelle et sa collecte. En effet, il est maintenant acquis que l’épargne domestique constitue un ressort essentiel de tout processus de développement quand on sait que c’est l’épargne des uns qui financent les investissements des autres comme l’atteste la relation I=S des classiques et des keynésiens.
Le financement des investissements joue un rôle important. Selon STENGEL J.(1977) la décision de procéder à la réalisation d’un investissement est indissociable des décisions à prendre pour assurer son financement. Comment construire si on ne dispose pas de moyens de paiement des entrepreneurs, des fournisseurs, des matériels ? Dans le même sens, MAYOUKOU C.(1996) affirme qu’entre autres contraintes à la création d’entreprise, celle du financement demeure la plus importante. En fait, le financement reste l’élément clé de tout processus d’investissement. Ce financement passe donc par l’intermédiation des institutions financières dont l’activité principale est la collecte de l’épargne des agents excédentaires et la distribution de cette épargne transformée en crédit aux agents déficitaires. On distingue le financement pour la création, le financement pour le développement, et le financement du fond de roulement. Mais avec la crise de l’endettement international qui a conduit à la faillite de certaines institutions financières formelles, on assiste à l’émergence des institutions financières informelles. Cette recrudescence des institutions financières informelles qui