CONTROVERSE DE VALLADOLID

La controverse de Valladolid est une sorte de tribunal-conseil réuni par Charles Quint en 1550 pour savoir à quelles conditions la colonisation espagnole pouvait être prolongée en Amérique. Juristes et théologiens sont réunis pour déterminer la manière dont les Indiens peuvent être légitimement soumis et convertis.
Ginés de Sépulvéda justifie la guerre de conquête par la thèse aristotélicienne de la servitude naturelle. Leur barbarie condamne les Indiens à être dominés par les peuples civilisés.
Pour condamner la guerre au profit d'une forme pacifique de conversion et de conquête, Bartoloméo de Las Casas limite le pouvoir de l'Église au domaine spirituel et rejette la thèse de la barbarie : les Indiens respectent la loi naturelle et sont, conformément au droit naturel, propriétaires de leurs biens et politiquement souverains.
Les colons ont déjà fait des exploitations au Mexique, la situation n'est pas facile, c'est un pays rude et hostile. Puis, ils se sont dirigés vers l’Amérique où trois quarts des Indiens ont été massacrés au nom de la controverse.
L'Eglise depuis le moyen-âge, accompagne la découverte, les conquêtes, les colonisations, et en tire profit sur du long terme. Le massacre de millions de personnes en est profitable sur un moyen terme ; et enfin, un temps court sur l'humain au centre. Mais cela entraîne l'humanisme et l'Eglise catholique a du mal à convaincre et les gens se plaignent.

En 1550, une question agite la chrétienté : qui sont les Indiens ? Une catégorie d'êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir ? Ou des hommes, libres et égaux ?

Ginés de Sépulvda attaque directement Bartoloméo de Las Casas d'avoir été séduit par les peuple indiens, puis l'accuse personnellement d'avoir perdu la tête, dévié par la vérité et aveuglé sur la véritable nature des indiens.

Arguments religieux : Pour être chrétien, il faut accéder à la voie universelle, mais les Indiens sont