Contrôle de change
Xavier Dupret
Chercheur Gresea
Mars 2012
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Au départ de la présente analyse, on constatera que la crise financière remet en cause la validité de la libéralisation financière comme stratégie de développement du secteur. La libéralisation, en son point de départ, va principalement consister en une reconfiguration radicale des marchés de services financiers.
Jusqu'aux années70-80, le secteur était très peu concurrentiel. Cela a été voulu par les créateurs de l'ordre monétaire mondial de Bretton Woods au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Aux prémisses de la libéralisation financière
Les concepteurs des accords de Bretton Woods, dès le début des années 40, ont ambitionné de à bâtir un nouveau système monétaire international pour l'après-guerre. Leur volonté est de tout faire pour éviter le retour des mouvements de capitaux spéculatifs à court terme qui ont été le casse-tête des gouvernements européens et nord-américains dans l’entre-deux-guerres. A cette fin, ils définissent un cadre strict basé sur un non moins strict contrôle des mouvements internationaux de capitaux. Les politiques monétaires nationales vont recouvrer un large degré d’autonomie qui, puisqu’elles ne sont plus soumises aux pressions des institutions financières, sera mis au service de la croissance.
Les accords de Bretton Woods, signés le 23 août 1944 par les nations alliées, reposaient sur un système de parité fixe des monnaies par rapport au dollar. Ce dernier était défini par un poids en or. Une once d'or valait 35 dollars. Le rattachement du dollar à l'or suppose que les Etats-Unis ne connaîtront pas de déséquilibres majeurs de leur balance des paiements afin de préserver la valeur en or de leur monnaie conçue comme pivot du système. Précisément, cette condition ne va pas être respectée. Le stock d'or détenu par les Etats-Unis ne va, au fil des années, plus suffire à couvrir le