Contrôle de constitutionnalité, contrôle de conventionalité.
« Le droit international est, non seulement, un ensemble normatif, mais aussi un langage commun » selon Boutros-Ghali, secrétaire général de l’ONU de 1992 à 1996. En effet, au niveau interne et donc au niveau de la France, on retrouve, sur un plan juridique, un développement important du droit international avec un droit communautaire, ainsi qu’un droit européen en ce qui concerne les droits de l’homme par exemple. Ce développement important de tous ces droits est venu au bout d’un moment faire intervenir de la part du juge un contrôle de conventionalité, en plus du contrôle de constitutionnalité déjà présent et peut être pas non plus suffisant. Du fait de l’existence de ce nouveau pouvoir du juge, c'est-à-dire un pouvoir de contrôle de conventionalité il a fallut plusieurs années pour que ces deux se développent « ensemble » au niveau national.
En ce qui concerne le contrôle de constitutionnalité, celui-ci représente un contrôle juridictionnel pour s’assurer que les normes de droit interne (loi, règlement), mais également externe (traités), respectent la constitution qui est placée au sommet de la hiérarchie des normes. Ce contrôle de constitutionnalité n’a été introduit que tardivement en France. Depuis la révolution française, le Sénat était garant de la constitution cependant, après la révolution et donc avec la constitution de 1958, qui vient créer une institution spécialisée pour remplacer le Sénat, le Conseil Constitutionnel. Ce Conseil Constitutionnel n'affirmera son rôle de contrôle qu'à partir de la Décision Liberté d'association de 1971 dans laquelle il opère un contrôle de constitutionnalité de la loi non pas seulement par rapport au texte de la Constitution mais par rapport à un ensemble de principes appelés "bloc de constitutionnalité". Par la suite le rôle du Conseil Constitutionnel est renforcé par la réforme de 1974 initiée par Valéry Giscard d'Estaing qui permet sa