Contrôle de l'armement chimique
Non-Prolifération, Contre-Prolifération et « Etats-Voyous »
SOMMAIRE
INTRODUCTION
L’armement chimique au premier plan de la vigilance internationale :
11- Une arme répandue, rentable et multiforme :
12- Un contexte particulier : la lutte contre le terrorisme international
13- Dissémination et prolifération
Voies et aspect du contrôle : du protocole de Genève au Groupe Australien :
21 – Le Protocole de Genève :
22- La Convention sur l’Armement Chimique (CWC) :
23- Le Groupe Australien : l’alternative économique
Le risque des « Etats-Voyous » : désarmement et contre-prolifération :
31 – le cas particulier de l’Irak :
32 – Les autres menaces locales :
33 – Bilan et perspectives :
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Il suffit de remonter le cours de l’Histoire militaire pour s’apercevoir que l’arme chimique n’est pas une arme comme les autres. Dénoncée par Maxime Valère, qualifiée aujourd’hui par les médias d’« arme nucléaire du pauvre », « arme de destruction massive », appellations « choc » mais pour le moins éloignées de la réalité, l’arme chimique a pour caractéristique majeure d’avoir étendu son domaine aux « confins de la science, de la technologie, de la morale et du droit [1]». Employées pour la première fois à grande échelle au cours de la Première Guerre Mondiale, elles provoquèrent un choc énorme chez les combattants mais également dans l’opinion publique, de tels procédés militaires étant contraires à la Convention de La Haye de 1899. Toutefois, les estimations font état au cours de ce conflit de 20 000 morts à cause des gaz de combat sur le front occidental, bilan relativement réduit sur le plan numérique[2]. L’arme chimique s’est en fait imposée comme une arme de harcèlement, d’une efficacité modérée sur le plan tactique, mais redoutable quant aux effets psychologiques. La communauté internationale, confrontée à cette menace, se dota en 1925 du Protocole de Genève, interdisant