corpus 4 incipits
Nous allons voir comment ces quatre incipits amènent à la même réflexion mais de façon différente.
Dans son roman Jacques le Fataliste, Diderot mélange les genres. Tout d’abord, le dialogue entre Jacques et le Maître est un dialogue de théâtre avec le nom des personnages au début : « Le Maître », « Jacques » ; le discours est direct. Certains passages font penser à des scènes de théâtre de l’époque : « tombant à grands coups de fouet sur son valet ». Cette phrase critique la violence des maîtres sur les valets. Le dialogue montre la relation entre le maître et le valet ; en effet le maître tutoie et le valet vouvoie. Le valet a un nom « Jacques » mais pas le maître ce qui insinue que tous les maîtres sont pareils. Diderot remet en cause les relations sociales.
Diderot établit un dialogue philosophique car Jacques explique sa vision de la vie qui est une vision fataliste. Il le met en avant dès le début « Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici bas était écrit là haut ». Personne ne peut échapper à son destin, tout est écrit à l’avance, il n’y a ni liberté ni choix comme le montre la phrase « chaque balle qui partait d’un fusil avait son billet ».
Il y a un principe de « cause à effet » : si Jacques n’avait pas reçu de balle il n’aurait pas été amoureux.
Diderot pose également la question de la liberté en mettant en avant la relation entre le maître et le valet mais aussi en revendiquant la liberté de création. Il intervient fréquemment dans le récit en posant des questions auxquelles il ne répond pas