« Le rire est satanique, il est donc profondément humain » disait Baudelaire, dans l’extrait de l’Essence du rire. La définition du rire a évolué au cours du temps. Le terme « humour » arrive en France grâce au courant des Lumières, il se révèle être une arme redoutable, permettant de dénoncer, avec l’utilisation de l’ironie entre autre. Le corpus dont nous disposons se compose de quatre textes. Apportant une approche récente de l’humour, l’article de presse « peut-on rire de tout ? » de Pierre SIANKOWSKI et l’extrait du discours de Charles BEER viennent s’opposer à l’extrait du Film, Au nom de la rose, film d’époque ou l’Eglise censurait le Rire et le passage du Mariage de Figaro. Il s’agit d’un corpus varié par le style de texte, ainsi que dans le cadre temporel des documents. Nous mènerons une étude sur les caractéristiques du rire. Ainsi que la société, comme cadre déterminant du rire. Le rire repose sur un équilibre fragile entre le « drôle » et le « pas drôle », comme nous l’explique P. SIANKOWSKI ; le rire est un phénomène communautaire, fédérateur, le fameux « rire ensemble ». L’humour de nos jours jouit d’une liberté d’expression, ce qui ne fut pas toujours le cas. Cette liberté n’est cependant pas sans limites. Le rire est un « état », tout comme l’homme pleur, l’homme rie, c’est une action, une état à un moment T, il est donc difficile de mettre à un frein à une chose que scientifiquement nous qualifions de « comportement réflexe, exprimant généralement un sentiment de gaieté entre autre, se manifestant par de petites expirations saccadées accompagné d’une vocalisation plus ou moins bruyante », le rire apparaît comme une réaction scientifique à une situation stimulante pour l’homme, comment posons-nous des limites à un comportement non contrôlé du corps humain ? Même si le fait de rire n’est point attaquable, l’objet du rire peut quant à lui être « limité » . Il est vrai que dans notre société l’humour prêtant à rire ne risque rien au regard de la