Nous allons étudier trois textes littéraires présents au sein de ce corpus, la deuxième scène de l'acte 4 de Dom Juan, la cinquième scène de l'acte 3 du Malade Imaginaire, et enfin la deuxième scène de l'acte 4 de la comédie-ballet du Bourgeois Gentilhomme. Ce corpus composé de ces trois scènes de théâtres du 17ème siècle est tout entier l’œuvre du dramaturge comique le plus fameux de l’époque classique, Molière. Il conviendra ici de se demander en quoi ces scènes appartiennent au registre comique. Dans les trois scènes étudiées nous pouvons identifier différents types de comiques présents dans certaines mais pas dans d'autres. Dans la scène 4 de Dom Juan, nous avons tout premièrement affaire à un comique de situation. Effectivement, Don Juan joue un double jeu qui est comique en lui-même en mentant aux deux femmes. Celles-ci se disputent sans se rendre compte que le responsable est Don Juan. Ce sont donc les plus ridicules et les plus naïves. De plus, le lecteur, le valet de Don Juan, Sganarelle, et évidemment Don Juan, sont au courant de la mascarade mais pas les deux paysannes. La sincérité de celles-ci est en contraste avec celle de Don Juan qui est inexistante. Le décalage entre l'attitude de Don Juan et la leur provoque le rire. Cette scène est également la seule du corpus dans laquelle nous pouvons identifier un comique de geste. Don Juan effectue un va et vient par les didascalies, on l'imagine virevoltant de femme en femme, se penchant vers l'une et vers l'autre. Les femmes sont censées faire pareil en essayant de se rapprocher pour se parler. Le dernier type de comique propre à l'extrait de Dom Juan se trouve être celui de langage. C'est un des comiques les plus importants de la scène. Le langage peu évolué des 2 paysannes comme lorsque Charlotte dit «- Qu'est-ce que c'est donc que vous veut Mathurine ?» (ligne 7) ou bien quand elle réplique «Quement donc !» (ligne 6) en patois d'Île-de-France s'oppose à celui de Dom Juan qui a une maitrise du