Corpus eluard, hugo, apollinaire
Le corpus étudié est composé de 3 poèmes dont un du XIXème siècle et deux autres du XXème siècle. « Notre vie » est extrait du recueil Le Temps Déborde écrit en 1947 par Paul Eluard. Ce poème nous parle de ce que ressent l’auteur après le décès de sa femme. « Demain, dès l’aube… », écrit par Victor Hugo et extrait du recueil Les Contemplations parut en 1956. Dans ce poème, Hugo raconte ce qu’il compte faire le lendemain de la mort de sa fille Léopoldine. Le poème « si je mourais là-bas… » écrit par Guillaume Apollinaire en 1915 et extrait du recueil Poèmes à Lou explique à Lou, sa bien-aimée, ce qu’il aimerait qu’elle fasse si jamais il mourait au front. Ces trois poèmes s’adressent tous à une personne en particulier et instaurent un lien avec celle-ci.
Dans le premier poème, Paul Eluard s’adresse à Nush. Nush est morte en 1946, elle était sa femme comme nous le laisse penser la répétition de « notre vie ». On peut également croire aussi que les deux conjoints avaient une vie de famille heureuse « dix-sept années toujours plus claires », « notre vie disais tu si contente de vivre », « donner la vie à ceux que nous aimions ». Après la mort de sa femme, il semblerait que l’auteur ait arrêté de vivre, comme si sans sa femme il n’était plus rien « la mort entre en moi comme dans un moulin », « la mort visible boit et mange à mes dépens », « mon passé se dissout je fais place au silence ».
Dans le second texte, l’auteur, qui est Victor Hugo, s’adresse à sa fille Léopoldine. On le devine par le fait que le poème soit extrait d’une partie du recueil Les Contemplations qui est intitulée Pauca Meae et qui signifie « quelques vers pour ma fille ». Le poème a été écrit le 3 septembre 1947 soit exactement quatre ans après le décès de Léopoldine. Le vers « je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps » nous fait penser que sa fille représentait beaucoup à ses yeux. Sans