Corpus : rimbaud
Les textes de ce corpus sont tous des poèmes extraits des Poésies complètes composées par Arthur Rimbaud, poète symboliste de la deuxième moitié du XIXe siècle. Ces poèmes intitulés « Sensation », « Ma Bohème », « La Maligne », « Les reparties de Nina » et « Au cabaret vert » ont été composés en 1870 alors qu'Arthur Rimbaud n'avait que seize ans et sont intégrés au Recueil Demeny. Quelles facettes de la personnalité de l'auteur ces textes nous présentent-ils ?
Dans un premier temps, l'on observe le rêveur qui est en Arthur Rimbaud.
En effet, dans de nombreux textes, il se laisse aller à l'imagination de la femme et de la vie rêvées. En témoignent cet extrait de « Sensation » : « Rêveur, [je] sentirai la fraîcheur [de l'herbe menue] à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. » ainsi que ce passage relevé dans « Les reparties de Nina » : « Lents, nous gagnerions la ravine, (…) je te porterais, palpitante, je te parlerais dans ta bouche. ». On remarque l'utilisation du conditionnel, voire du futur, pour décrire ses rêves, preuve que tout cela reste imaginaire.
Ensuite, Rimbaud évoque son envie d'écrire à tout instant, pouvant de ce fait retranscrire toutes ses pensées en quelques vers. Ainsi, il écrit dans « Ma Bohème » : « Petit Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course des rimes. » et dans « Sensation » : « Je ne parlerai pas, je ne penserai rien (…), et j'irai loin, très loin, comme un bohémien ». Il utilise ici l'image de la distance pour illustrer la plume qui parcourra ses papiers lorsqu'il tracera quelques lignes de poème.
On voit bien, donc, l'esprit rêveur d'Arthur Rimbaud à travers ses poésies.
Dans un second temps, on peut noter la manière de vivre de Rimbaud qui profite au maximum de chaque instant.
Pour commencer, il exprime très souvent son envie d'aimer, comme dans cette citation de « Les repartis de Nina » : « Puis, comme une petite morte,