corpus Ubu Roi; Les Mouches; Caligula; Le Roi se meurt
Quelles figures de roi ces quatre textes proposent-ils ?
Ce corpus nous propose quatre figures de roi. Le premier roi est tyrannique, le second est vulgaire, le troisième est pervers, et le dernier est atypique.
D’abord, le texte d’Alfred Jarry qui est une pièce de théâtre intitulée Ubu Roi (1888) nous présente un roi tyrannique et cruel. Effectivement, de nombreux passages du texte renvoient à des violences ou à des crimes : « ces messieurs te couperont les oneilles », « tu seras massacré », « je tuerai tout le monde ». Cependant on remarque que le roi Ubu est également cupide car il n’a que faire des pauvres gens : « j’ai fait mettre dans le journal qu’on paierait deux fois tous les impôts » ; et vulgaire, il répète sans arrêt le même juron : « cornegidouille ».
Puis, dans le deuxième texte, Les mouches (1943) un drame de Jean-Paul Sartre, le roi décrit semble être un personnage très vulgaire, en effet il emploi le mot « catin » en parlant à son épouse. D’autre part, c’est également un usurpateur, on apprend dans le paratexte qu’il a assassiné son prédécesseur avant d’épouser sa femme et d’instaurer « un régime de terreur ».
Ensuite, dans Caligula (1944) une pièce d’Albert Camus, le roi est décrit tel un homme extrêmement pervers. Dans le paratexte il est écrit que Caligula exerce « un pouvoir absolu tyrannique et cruel sur son royaume ». Par ailleurs plusieurs expressions du texte témoignent de la perversité du roi qui se réjouit du fait de jouer avec la peur qu’il insuffle à ses sujets : « Serait-ce parce que j’ai fait mourir ton fils ? ».
Enfin, dans Le Roi se meurt (1962) d’Eugène Ionesco, l’auteur nous dépeint le portrait d’un roi atypique. Il est gravement malade, presque fou et prétend posséder des pouvoirs surnaturels, il veut tout contrôler : « j’ordonne que les arbres poussent du plancher, j’ordonne que le toit disparaisse [...] j’ordonne que cent vingt et uns coups de canon se fassent entendre en mon honneur ».
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