Corpus sur l'horreur
Séance 1 : Des témoignages de l’horreur.Voir annexe séance 1 pour le corpus · Objectifs : · Comprendre comment les écrits peuvent être lus comme un témoignage direct sur les conditions de vie des soldats et sur leur moral loin de leurs familles.
· Montrer la spécificité du témoignage de guerre : les témoins sont aussi les acteurs des événements. …afficher plus de contenu…
Le cimetière hurle de grenades, flambe, crépite. C’est comme une folie de flammes et de fracas qui brusquement éclate dans la nuit. Tout tire. On ne sait rien, on n’a pas d’ordres : ils attaquent, ils sont dans le chemin, c’est tout...
Un homme passe en courant devant notre trou et s’abat, comme s’il avait buté. D’autres ombres passent, courent, avancent, se replient D’une chapelle ruinée, les fusées rouges jaillissent, appelant le barrage1. Puis le jour semble naître d’un coup ; de grandes étoiles blafardes crèvent au-dessus de nous, et, comme à la lueur d’un phare, on voit naître des fantômes, qui galopent entre les croix. Des grenades éclatent, lancées de partout. Une mitrailleuse glisse sous une dalle, comme un serpent et se met à tirer, au tir rapide, fauchant les …afficher plus de contenu…
J
3. Un soldat perdu au milieu des combats.
· Il est dès le départ dépassé par les événements. Il se sent handicapé : « assourdis », « les mains aveugles ». Plus loin, sans réaction, ils sont « abasourdis, hébétés » et enfin « on ne voit plus, on ne sait plus ».
Le narrateur n’a alors pas de comportement individuel mais suit aveuglement ce qu’on lui dit de faire. Il mentionne à peine qu’il recharge son fusil, preuve de l’inutilité d’une réaction. Ce comportement individuel traduit bien l’isolement de l’homme dans ce fracas.
Texte 3 : « La guerre est une imbécillité infernale » (p 12 FR. Term Hachette) L.F.