Les textes du corpus dressent un portrait particulier du personnage séducteur. Ici, c’est un homme qui possède de nombreuses qualités, et ce qu’elles soient physiques ou morales. Le duc de Nemours, dans l’extrait de Madame de Clèves, est décrit comme « un chef-d’œuvre de la nature », puisqu’il a de nombreuses qualités comme « un agrément dans son esprit, dans son visage et dans ses actions », on peut également relever « tant de douceur ».
Dans Madame de Bovary, on peut relever le trait de caractère suivant : « tempérament brutal et d’intelligence perspicace ». On peut préciser que cette brutalité est un point fort de l’homme séducteur qui contraste avec sa douceur, puisque Solal dans Belle du Seigneur compare la violence à la vigueur passionnelle « Avec violence afin qu’elle sente qu’avec toi ce sera un paradis de charnelleries perpétuelles ». La voix est aussi essentielle, puisque Solal la recommande ainsi : « Veille à ta voix et à sa chaleur. Un timbre grave est utile ».
Ces qualités sont reconnues de tous, hommes ou femmes, comme dans le texte de Madame de la Fayette où on peut relever « plaisait également aux hommes et aux femmes, on ne pouvait regarder que lui dans tous les lieux où il paraissait. »
Ce genre de personnage connaît les femmes, les convoite, passe du temps avec elle est collectionne les conquêtes puisqu’elles peinent à leur résister. Ainsi le duc de Nemours possède plusieurs conquêtes « il avait plusieurs maîtresses », les femmes ne peuvent lui résister «peu (…) se pouvaient vanter de lui avoir résisté ». Le Vicomte de Valmont réussi à traduire un battement de cœur et un rougissement de la présidente, comme il l’explique à la Madame de Merteuil « Je senti son cœur battre plus vite. L’aimable rougeur vint colorer son visage, et son modeste embarras m’appris assez que son cœur avait palpité d’amour et non de crainte », tout comme Solal qui comprend la signification d’un simple soupir de sa conquête Ariane en expliquant « C’est un soupir