Correction bac S et ES 2011 question sur corpus 20130410
Les trois textes du corpus sont des textes qui traitent de la révolte du peuple au XIXe siècle.
Les Misérables de Victor Hugo dont le texte A est un extrait, date de 1862. Le texte B de
Gustave Flaubert, L’Education sentimentale a été publié en 1869 et le texte C d’Emile Zola issu de La Fortune des Rougon en 1871.
-Les textes A et C ont cela en commun qu’ils présentent une vision positive de la révolte populaire. Chez Hugo, on perçoit un enthousiasme féroce par le biais du séduisant Gavroche,
« complètement envolé et radieux ». L’utilisation d’énumérations comme aux lignes 6 à 10
(« Il gênait les flâneurs, il excitait les paresseux, il ranimait les fatigués, il impatientait les pensifs, mettait les uns en gaieté, les autres en haleine, les autres en colère, tous en mouvement piquait un étudiant, mordait un ouvrier ; se posait, s’arrêtait, repartait, volait audessus du tumulte et de l’effort, sautait de ceux-ci à ceux-là, murmurait, bourdonnait, et harcelait tout l’attelage » met en valeur l’intensité de son énergie par la quantité d’actions qu’il produit. Les révolutionnaires sont les défenseurs de la Liberté, et la garde nationale apparaît comme l’ennemi.
Chez Zola, le peuple est également présenté de manière positive puisqu’il est source d’admiration de par son « élan superbe, irrésistible » et son apparence « terriblement grandiose » à la ligne 1. Il reçoit de plus le soutien de la nature : « La campagne […] criait vengeance et liberté » (L19).
Que ce soit Hugo en rendant le peuple humain à travers la personne de Gavroche, ou Zola en présentant le peuple dans son ensemble, tel une tempête grandiose, la vision du peuple est positive. -Par opposition, pour Flaubert, la révolte populaire se traduit par un vulgaire saccage des possessions royales. On constate dans un premier temps que le peuple est répugnant «Tous les visages étaient rouges ; la sueur en coulait à larges gouttes ». De plus, il détruit aveuglément, comme le montre cette