Correction de commentaire dj i2
On peut ainsi relever le champ lexical : « droit », l' « avantage », « juste », « injustice ». Dom Juan se présente ici comme soucieux d'établir une justice entre les femmes. Mais il va encore plus loin et passe de la position de juge impartial à celle de victime. En effet, le personnage se présente tout d'abord comme une victime de l'amour et plaide non coupable. Il développe à cet effet l'argument de la non-responsabilité en multipliant les phrases à la forme passive. Ce procédé lui permet de se présenter comme objet du désir féminin et non comme sujet agissant dans la relation de séduction: « toutes les belles ont le droit de nous charmer », « la beauté me ravit », « un beau visage me le demande ». Il semblerait, à l'entendre, que tout se déroule malgré lui. On remarque que les phrases où il est sujet grammatical mettent en avant une forme de faiblesse: « je cède » ou encore une incapacité marquée par la forme négative dans « je ne puis refuser mon cœur ». Ainsi, Dom Juan accusé par son valet retourne la situation à son avantage pour se présenter comme une victime de l'amour incapable de résister aux femmes. De plus, le personnage se justifie en évoquant à plusieurs reprises la douceur de ses procédés : « on goûte une douceur extrême », « mener doucement », « il n'est rien de si doux » alors que l'on sait qu'il a enlevé Done Elvire d'un couvent et qu'il s'apprête à enlever une jeune femme mariée qui lui a résisté. Il va même plus loin en plaçant la violence du côté du désir féminin auquel il prétend s'efforcer de résister: l'oxymore « douce violence » se rapportant à l'action de ses ravisseuses met bien en évidence cette dialectique amoureuse dans laquelle il se donne le beau rôle. Dans la