Correction de raison et tradition
I. Examen critique de la possibilité d’un relativisme intégral
1) L’interprétation platonicienne du relativisme de Protagoras • « l’homme est la mesure de toute chose » Protagoras semble soutenir le relativisme intégral. • Platon l’interprète comme un relativisme individuel. La réalité est connue en fonction d’un acte individuel. Sorte de phénoménisme (les choses se réduisent à la manière dont elles m’apparaissent). • Intenable ! une telle formule n’a pas de sens si elle ne vaut que pour l’individu.
2) L’interprétation de Protagoras • La vérité ne peut être atteinte qu’avec la confrontation des discours, elle est le fruit d’un consensus. La vérité, c’est ce qui fait l’objet de l’adhésion majoritaire. Protagoras distingue un discours fort et un discours faible. Les deux existent constamment mais la situation peut être renversée. Il est impossible de décider définitivement de la valeur d’un discours.
3) La critique par Platon • Point faible : ça ne laisse pas de place à une connaissance ! Platon défend l’absolu en matière de vérité. • Il prend le modèle mathématique : une affirmation est vraie ou fausse ! Mais Platon devient absolutiste quand il veut appliquer ça aux valeurs…
II. Examen de la relativité de la connaissance
1) Possibilité d’une connaissance objective relatif • La position kantienne : tout est relatif à la structure de l’homme universel. Les concepts et la sensibilité qu’utilise tout homme pour percevoir la réalité. Notion de subjectivité transcendantale.
2) La relativité de la connaissance scientifique • Relativité d’un théorème mathématique au système d’axiomes adoptés (système hypothético-déductif). • Les observations sur la réalité dépendent du référentiel choisi (système de coordonnées spatio-temporelles), qu’il faut toujours minutieusement détailler. Il est possible de passer d’un référentiel à un autre par une transformation => la relativité scientifique ne débouche pas sur tout est relatif.
3) Cette