Correction question de synthès
Rythme, longueur, nombre des personnages et des répliques font assurément du Mariage un événement dramaturgique : cette pièce est à la fois l’apogée de la comédie et plus qu’une comédie. Il n’est que de considérer la fable de la pièce pour s’apercevoir de son ampleur et de sa complexité. Jacques Scherer (voir la bibliographie) recense plus d’une trentaine de péripéties. C’est dire que Le Mariage est pratiquement impossible à résumer. Tentons-le, en sachant d’avance que l’exercice sera forcément incomplet.
Acte I. La scène est au château du comte d’Almaviva, dans une chambre. Suzanne et Figaro discutent : ils doivent se marier dans la journée. Suzanne révèle à Figaro que le comte cherche à la séduire. Figaro, furieux, décide de " défendre son bien ". L’un après l’autre, ils rencontrent Bartholo (cf. Le Barbier de Séville) et Marceline, qui complotent d’empêcher le mariage, le premier pour se venger de Figaro, la seconde pour l’épouser. Suzanne, restée seule, reçoit la visite du page Chérubin, qui lui avoue qu’il doit quitter le château, chassé par le comte. Celui-ci arrive justement, et le pauvre page doit se cacher derrière un fauteuil, d’où il assiste à une tentative de séduction. Découvert, il est sauvé de la fureur du comte par l’arrivée d’une troupe de paysans menée par Figaro, qui demande à son maître de renoncer publiquement à Suzanne.
Acte II. La chambre de la comtesse, femme délaissée. Suzanne avoue les frasques du comte à sa maîtresse. Figaro survient. Il leur annonce que pour occuper le comte, il a décidé de le rendre jaloux, et lui a fait transmettre une fausse information, qui doit l’amener à soupçonner sa femme. Figaro sorti, arrive Chérubin, amoureux de toutes les femmes et notamment de la comtesse, qui ne peut se défendre d’une certaine tendresse. On décide de le déguiser en Suzanne, afin de tromper le comte. Mais celui-ci arrive, inquiété par le billet de Figaro : le page se cache précipitamment dans un cabinet. Le comte