corrige devoir n3 dissertation format pdf 1
Tout ce que l’on comprend, c’est que plus que le malheur, le paroxysme du malheur à partir de la littérature ne peut plus être dit de la même façon après Zola.
On a vite fait alors d’assimiler la création littéraire avec l’exploitation du drame humain, comme si l’inverse (une création à partir du bonheur) ne serait… que pure fiction. La littérature ne saurait se résumer à des exemples, fussent-ils montés en chapelet : même quand Aragon reprend l’adage selon lequel « les gens heureux n’ont pas d’histoire » dans le Fou d’Elsa, c’est aussitôt à l’octosyllabe suivant prendre ses nettes distances avec l’assertion populaire : « c’est du moins ce que l’on prétend. » Au fond le problème est là : le bonheur en littérature n’est-il vraiment qu’une exception ? De quel bonheur parle-t-on de l’idée ? De l’idée du bonheur seulement ? Le malheur serait-il une condition sine qua non du récit romanesque ou de l’héroïsme dans le roman ?
Pour interroger la pertinence du malheur dans le projet romanesque (et son éclat), demandonsnous ce que le malheur a d’utile pour être si souvent vu comme le socle de la destinée romanesque ; puis examinons ses limites pour enfin questionner le danger à recourir au malheur en tant que tel.
Le malheur est incontestablement, statistiquement un levier romanesque efficace, ne serait-ce que pour créer cette connivence capitale entre un récit (un personnage en étant le plus souvent le relais) et le lecteur, et encore plus lorsque cette connivence est