corrige devoir n3 dissertation format pdf 1

2720 mots 11 pages
Goethe et Zola ont certes bâti leur carrière sur le malheur de leurs personnages au point d’à leur tour, après avoir utilisé le sentiment universel de malheur, avoir eux-mêmes généré des comportements ou des usages relatifs au malheur : Werther personnage de papier créé par le romancier allemand a précipité nombre de jeunes lecteurs vers le suicide, tandis que pour Zola, il a amené à un nouveau type de malheur, hyperbolique, et que l’on résume par la locution rentrée dans le langage courant : « à la Zola. »
Tout ce que l’on comprend, c’est que plus que le malheur, le paroxysme du malheur à partir de la littérature ne peut plus être dit de la même façon après Zola.
On a vite fait alors d’assimiler la création littéraire avec l’exploitation du drame humain, comme si l’inverse (une création à partir du bonheur) ne serait… que pure fiction. La littérature ne saurait se résumer à des exemples, fussent-ils montés en chapelet : même quand Aragon reprend l’adage selon lequel « les gens heureux n’ont pas d’histoire » dans le Fou d’Elsa, c’est aussitôt à l’octosyllabe suivant prendre ses nettes distances avec l’assertion populaire : « c’est du moins ce que l’on prétend. » Au fond le problème est là : le bonheur en littérature n’est-il vraiment qu’une exception ? De quel bonheur parle-t-on de l’idée ? De l’idée du bonheur seulement ? Le malheur serait-il une condition sine qua non du récit romanesque ou de l’héroïsme dans le roman ?
Pour interroger la pertinence du malheur dans le projet romanesque (et son éclat), demandonsnous ce que le malheur a d’utile pour être si souvent vu comme le socle de la destinée romanesque ; puis examinons ses limites pour enfin questionner le danger à recourir au malheur en tant que tel.

Le malheur est incontestablement, statistiquement un levier romanesque efficace, ne serait-ce que pour créer cette connivence capitale entre un récit (un personnage en étant le plus souvent le relais) et le lecteur, et encore plus lorsque cette connivence est

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