Cosmetique ethnique
Le marché de l’ethno-cosmétique demeure le plus évident parmi les marchés "ethniques" dans la mesure où il ne relève pas d'une construction sociale mais d'un phénotype.
Le nombre de personnes d’origine antillaise ou africaine (y compris les personnes originairs du Maghreb aux cheveux très frisés ou crépus ou à la peau sombre) est estimé, en France, entre 3 et 4 millions d’individus.
Il s'agit donc d'un marché de toute évidence considérable.
Il convient donc de prendre en considération cette clientèle particulière (femmes noires et métissées) de par son nombre et ses besoins spécifiques : types de cheveux et de peau.
De plus, le métissage croissant des sociétés occidentales, ainsi qu’une augmentation de plus en plus visible du pouvoir d’achat des populations noires et métissées, notamment les femmes installées depuis plusieurs générations, pourraient encore changer la donne dans les prochaines décennies. Au-delà de la dimension relative à l’origine des consommatrices, il est nécessaire de prendre en compte leurs habitudes de consommation. Plus clairement, il est question ici de faire la différence entre une femme qui se défrise et une autre qui conservera ses cheveux naturels. En effet, ces deux femmes n’auront pas les mêmes pratiques en matière de soin du cheveu. Pour cette raison, elles auront évidemment des besoins bien spécifiques car cheveux défrisés d’un côté et naturels de l’autre nécessitent un entretien qui leur est propre. Ainsi, les femmes qui adopteront le premier style seront clientes de produits dits « chimiques », tout en étant vigilantes sur leur risque ; les autres défendront la philosophie « à cheveux naturels, produits naturels ».
Dans ce registre, plusieurs associations, comme Boucles et Coton, ont monté leur site internet et mènent différentes actions afin de promouvoir le retour aux cheveux naturels, plus sains et plus « identitaires ». A l’intérieur de ce segment de marché