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Mieux connaître les effets de l’exposition aux poussières de farine
Les farines de blé, de seigle, de kamut ou de lin sont à l’origine de délicieux produits de boulangerie. Mais pour bon nombre de boulangers et d’apprentis, elles sont aussi la source de problèmes respiratoires. De 1995 à 2007, la CSST a indemnisé 34 cas d’asthme ayant pour agent causal les « produits de boulangeries, grains, produits céréaliers, etc. », notamment dans le secteur de la boulangerie et de la pâtisserie, qui inclut les boulangeries artisanales. Une équipe de l’IRSST s’est rendue dans certains de ces établissements artisanaux pour caractériser l’exposition aux poussières de leurs travailleurs.
Boulangeries artisanales
« La farine constitue un des principaux agents causals de l’asthme relié au travail, au Québec et ailleurs dans le monde, derrière les isocyanates », explique Brigitte Roberge, hygiéniste du travail à l’IRSST. Pourtant, jusqu’à tout récemment, peu d’études sur le
La farine : cause d’asthme professionnel
sujet ont été effectuées à l’échelle québécoise. C’est dans ce contexte que l‘équipe de Mme Roberge a visité 11 boulangeries artisanales. Elle y a effectué des prélèvements à la table de façonnage et au pétrin, deux postes où les travailleurs manipulent des farines. Afin de ne pas les gêner dans l’exécution de leurs tâches, les mesures étaient prises en poste fixe plutôt que dans leur zone respiratoire. La concentration médiane évaluée au pétrin est de 4,9 mg/m3 de poussières de farine. « Les boulangers et les apprentis qui travaillent à la pesée et au pétrissage sont exposés aux plus fortes concentrations, explique l’hygiéniste. Nous avons observé de grandes variations d’un établissement à l’autre, avec des valeurs oscillant entre 0,03 mg/m3 et 17 mg/m3. » Parmi les facteurs qui influencent le niveau d’exposition, on note la quantité totale de farine utilisée, le type de