Cours de fisalité
La configuration de la ville de Lomé, au cours de ces dernières décennies, se caractérise par une augmentation de la densité centrale de certaines activités (administrations et services, assurance), un étalement de la population et une multiplication des marchés de quartiers.
Le modèle standard de l’économie urbaine offre un cadre d’intelligibilité des choix de localisation des marchés liés à l’étalement de la ville et de la localisation des populations en référence au modèle de choix culturel de logement au Togo (Voir PGL). Le modèle de l’économie de Lomé, vu sous les angles théoriques évoqués ci-dessus, est alors multiforme.
En effet, au cours des deux dernières décennies, avec les crises sociopolitiques, le mode de développement urbain s’est profondément modifié au Togo, à cause des modes changeant de production urbaine et périurbaine de l’économie, de la démographique galopante, du déclin et/ou de la disparition des villages, de l’étalement urbain et surtout de la périurbanisation induite par la stratégie (politique) d’accès généralisé à l’habitat en propriété individuelle (Voir Nyassogbo).
Mais le phénomène dominant observable est le regroupement des communautés autour des marchés traditionnels de Lomé. La spatialisation des marchés de Lomé suit alors une logique à double entrée : mode d’organisation des acteurs et mode de gestion des marchés.
I- La diversité des modes d'organisation et de gestion des marchés de Lomé
Quelle est la distribution spatiale des marchés de Lomé? Quelles sont les logiques qui président à cette répartition spatiale ou à cette agglomération des marchés de Lomé ? (agglomération est pris au sens développé Fujita et Thisse[1]).
L’agglomération est un phénomène intra-urbain. L’agglomération apparaît sous la forme de quartiers commerciaux au cœur même de la ville. Et pourtant la concentration de