Cours institutions et gouvernements comparés
Le cadre général : étude des institutions et des gouvernements, mais avec un retour à la méthode comparatiste en sciences politiques, qui reste un axe fondamental de la méthodologie du cours, plus que les connaissances pures. Cette approche sera fondamentale dans l’examen final, c'est-à-dire la maîtrise de cette méthode comparatiste.
L’objet d’étude sera la démocratie, plus spécifiquement représentative et libérale, et son émergence.
Introduction générale :
I. La méthode comparée :
La science politique est une pensée, un savoir et une science humaine. Elle a la volonté de se présenter en tant que science autonome, mais en France, aux USA ou en Grande Bretagne, son statut est différent. En France, la science politique n’est pas vraiment encore considérée comme une science autonome, elle est toujours beaucoup rattachée au droit. La science politique a toujours été en lutte pour s’émanciper des juristes, des historiens, des sociologues, particulièrement en France.
En tant que discipline académique institutionnelle elle est née très récemment, c’est la dernière des sciences humaines (début du 20ème), bien que paradoxalement, en termes de démarche c’est la plus ancienne. Historiquement, des auteurs comme Platon ou Aristote, ont eu une démarche de science politique. C’est tout le paradoxe : en tant que discipline académique elle est très récente, mais en tant que démarche et méthode, c’est l’une des plus anciennes, voire antérieure au droit. Pour ce qui est de la période moderne, la réflexion du droit et de la science politique visent la question du pouvoir, mais l’approche juridique a monopolisé ce débat. Le droit va chercher à justifier, encadrer, légitimer le pouvoir ; la science politique aura une démarche plus critique vis-à-vis du pouvoir, et notamment au travers du cadre de l’Etat. Malgré la professionnalisation tardive de la science politique, la réflexion elle, a été