La passion est selon Stendhall la polarisation du psychisme sur une unique réalité ( l’amour d’une personne, Arpagon de Molière (avarisme), le pouvoir, les jeux). Aux yeux du passionné un seul thème est valorisé : l’objet de la passion. Tout le reste est mis entre parenthèse. C’est pourquoi la tradition philosophique depuis Platon jusqu’à Kant l’avait condamnée. La Passion, une maladie de l’âme comme il peut y avoir des maladies du corps. Dans la situation du passionné, il ne souhaite y avoir de paix ni de sérénité. Le passionné ne raisonne plus, il y a comme une force terrible qui contredit toute lucidité, toute maitrise de soi. Pour la tradition classique, le passionné vis en dehors de lui-même, de son essence propre qui est la raison et la maitrise de soi. Il expérimente le règne de l’aliénation, il est dépendant et fini par devenir esclave de sa passion. Haegel vient rompre avec cette tradition de la passion, pour lui elle n’est pas quelque chose de déraisonnable, au contraire, elle permet d’atteindre avec certitude des buts très élevés. Le passionné est investit d’une très grande énergie et elle lui permet de réaliser de grandes œuvres. La Raison dans l’Histoire va se servir de la passion de certain hommes, autrement dit, tous les hommes qui ont fait l’histoire ont d’abord été des hommes passionnés. Leurs passion individuelle va permettre le progrès de l’histoire. Haegel va citer Napoléon, César, Alexandre le Grand. La passion sert le déroulement de l’histoire. Il considère la passion comme un moyen.

Notre civilisation occidentale a été bâtie sur une idée de progrès. A partir de la fin 19ème siècle, cette idée de progrès va connaitre une crise (déprogrès). Cette crise se nourri a plusieurs sources. D’abord sur un versant purement anthropologique. Il existe une nature humaine à travers la thèse de la permanence de la nature humaine. Condorcet croyait que le progrès du savoir entrainait inévitablement des progrès dans l’ordre des vertus sociales. C’est