Cours philo - bac es
Penser que le raison a toujours raison, indépendamment de l’expérience aboutit à émettre des dogmes détachés de tout contenu réel. De plus, à supposer que l’évidence intellectuelle soit un critère fiable dans le domaine logico-mathématique, il ne peut pas en être un dès qu’il s’agit de connaître le monde extérieur. En effet, on ne peut acquérir d’informations que par l’expérience sensible. L’empirisme pense que la vérité ne peut être connue que par l’expérience sensible. La bonne méthode pour éviter l’erreur est de partir de la sensation et de la décrire le plus fidèlement possible en évitant de laisser les préjugés ou le langage altérer les donnée pures, immédiates et certaines qu’elle nous fournit.
B) La raison comme fondement de la vérité (le rationalisme)
L’empirisme mène au scepticisme : si tout vérité vient de l’expérience, comme l’expérience est subjective et particulière, elle n’aboutit à aucune connaissance réelle et donc à aucune vérité universelle. De plus, il n’y a pas de données immédiates. Décrire les données sensibles, c’est toujours les conceptualiser, donc les interpréter. Le rationalisme pense que l’expérience n’aboutit à aucune connaissance fiable. Les sens engendrent en nous des idées confuses. Il faut donc se fier uniquement à l’intuition intellectuelle ou à l’idée claire et distincte (Descartes) et appuyer sur elle toutes nos démonstrations.
C) La discussion et la réfutation des idées comme chemin vers la vérité (le rationalisme critique)
Karl Popper, philosophe du XXe siècle, considère de son côté que l’empirisme et le rationalisme font la même erreur : croire qu’il est possible de fonder une connaissance absolue. Il met l’accent sur la faillibilité de la connaissance humaine : il n’y a ni source sûre de connaissance, ni critère absolu du vrai. Pour autant, il n’est pas sceptique et il ne tire pas de ce constat d’incertitude les conséquences suicidaires des