Cours sur le désir
Références complémentaires.
Quand il s’agit des définitions de la liberté, on pense spontanément à une liberté absolue conçue comme le fait de faire ce que je veux. Il a déjà été montré comment la philosophie politique se positionne par rapport à cette conception de la liberté absolue. Une telle liberté irait à l’encontre des exigences sociales et toute licence devrait être abandonnée au profit d’une véritable liberté politique constituée certes de droit mais aussi de devoir restreignant l’action. Néanmoins, il a été également possible de tenter une conciliation entre cette liberté absolue et la soumission à la loi. En effet, l’autonomie a consisté dans le fait de se soumettre à la loi que j’ai volontairement choisi comme étant la mienne. Grâce à l’autonomie, il semblerait que l’homme puisse vivre en société tout en faisant ce qu’il veut. Mais cette autonomie requiert tout de même un travail sur soi car il est délicat d’enlever en l’homme toute dimension passionnelle et proprement désirante de la volonté. Au sens large du terme, faire ce que je veux semble donc manifester plus qu’une simple volonté raisonnable et autonome. Il est en effet délicat d’épurer si facilement l’idée de vouloir de toute dimension égoïste et véritablement sensible. D’ailleurs, quand on pense à ce qu’est le bonheur, on est conduit premièrement à assimiler cette notion à la réalisation de nos désirs. S’il semble que le bonheur soit quelque chose de subjectif c’est car le sens commun le fait résider dans la réalisation des désirs. Or, les désirs varient selon la complexion propre à chaque individu. Ainsi, untel pourra trouver du plaisir dans la dégustation du vin alors qu’un autre n’y verra qu’une activité inutile et non plaisante et préfèrera par exemple jouer à des jeux vidéo. Bonheur et liberté absolue semble donc être deux notions proches. De ce fait, politique et bonheur risque bien d’être en radicale opposition. Doit-on