Cours - terminale l - philosophie - texte - les mots que nous pensons
Extrait dePhilosophie de l’esprit
Une affirmation assez présomptive en premier lieu : ‘’ C’est dans les mots que nous pensons ‘’. Elle lie avec nécessité la pensée et les mots. La condition pour que nous ayons conscience de nos pensées déterminées et réels est de pouvoir l’exprimer par un mot. Si ce n’est pas le cas , cette pensée n’est pas déterminée , elle devient alors vide et flou. La pensée doit trouver une forme objective. Leur donner cette forme permet de les différencier de notre intériorité.
On prend alors de la distance par rapport à notre pensée , on en prend alors conscience. Quelle est donc cette forme objective ? Une forme objective qui doit cependant avoir gardé ‘’ le caractère de l’activité interne la plus haute ‘’, c’est-à-dire la pensée. Or seul le mot correspond à ces deux conditions , le mot n’est pas l’expression de la pensée, c’est la pensée. Pour Hegel , il n’y a pas de pensée hors-langage. Elle ne devient déterminée et réelle que lorsqu’elle trouve le mot. Pour Hegel , la pensée se réduit aux pensées réelles et déterminées. On pourrait objecter que si la pensée a besoin du mot , c’est parce qu’elle n’est pas autonome , c’est parce qu’elle est faible. Or selon Hegel , le lien entre la pensée et le mot n’est pas un défaut , ce n’est pas un manque. Au contraire , l’erreur serait de valoriser l’ineffable. En effet , ce dernier est valorisé par le sens commun et le courant romantique. Selon Hegel , c’est une opinion superficielle et sans fondements. L’ineffable n’a pas de valeur , ce n’est pas une richesse, c’est une pensée obscure, une pensée ‘’ à l’état de fermentation ‘’. Elle ne passe du stade obscur qu’à la condition de trouver le mot. Le mot réalise la pensée. La pensée ne devient effective que lorsqu’elle trouve le