L'EXISTENTIALISME EST UN HUMANISME
Introduction générale.

L'existentialisme est un humanisme est le compte rendu d'une conférence donnée par Sartre le 29 octobre 1945. C'est le fruit d'une recherche commencée dans les 30s. En 1945, il publie l'être et le néant. On peut discerner les influences de la phénoménologie d'Heidegger et de l'intentionnalité de la conscience chez Husserl. Grâce à la phénoménologie, la conscience « s'est purifiée » d'après lui car « elle n'a point de dedans, elle n'est rien que le dehors d'elle-même et le refus d'être substance le constitue comme conscience ». La conscience est intentionnalité. Puisque la conscience est intentionnalité, son être est différent de celui d'une chose. Ce qui va définir l'être de la conscience, c'est la liberté : « l'homme n'est point d'abord pour être libre ensuite mais il n'y a pas de différences entre l'être de l'homme et son être-libre ». Cette liberté c'est la faculté d'imaginer. Nous sommes « condamnés à être libres ». Cette liberté sera différente de celle du rationalisme classique (la capacité de choisir de la volonté de ce que l'Entendement lui présente comme bon). Ici, la liberté pour Sartre n'est pas une capacité de la conscience. Elle est l'être même de cette conscience. Une philosophie de l'existence. Sartre s'inspire de Heidegger. Il considère Être et Temps comme l'ouvrage fondateur de l'Existentialisme athée (nb: Heidegger ne l'était pas). Pour Heidegger, l'homme ek-siste (il se tient hors de lui même, l'homme ne coexiste pas avec son être à la manière d'une chose).
Sartre va lier explicitement existence et liberté : elles ont les mêmes caractéristiques. L'existence est transcendance, elle s'oppose à l'essence dans un perpétuel dépassement. Nous avons la possibilité de nier le monde (c'est la fonction néantisante de la conscience). Seule la mort transcende mon existence en essence.
L'existence est facticitée (liée au fait), à la liberté en situation dans le monde. C'est la