"Je crois que l'on a réalisé l'un des plus beaux stade d'Europe." Bruno Botella ne cache pas sa satisfaction. Le président de la société Arema, qui a géré la rénovation du stade Vélodrome étalée sur quatre ans, savoure son bonheur d'avoir terminé le chantier "le plus difficile" de sa carrière. Jeudi, l'inauguration officielle de la nouvelle enceinte de l'OM a vu toutes les huiles locales se presser boulevard Michelet. Même le nouveau ministre des Sports, Patrick Kanner, était du déplacement. Et l'heure n'était plus à la querelle de clocher entre le club olympien et la mairie de Marseille à propos du montant du loyer à verser. Tout le monde louait la magnificence des lieux. Absent de cette cérémonie, le staff technique de l'OM connaît déjà parfaitement les moindres recoins du nouveau stade. Car l'équipe olympienne arpente le Vélodrome nouvelle version depuis deux mois. Avant la réception de Montpellier le 17 août dernier, Marcelo Bielsa avait tenu à reconnaître son outil de travail pendant plusieurs heures. Très méticuleux, El Loco avait tout passé au peigne fin, notamment la pelouse et son système hybride mêlant substrat de synthèse et gazon naturel. Il a aussi questionné les jardiniers sur le drainage du terrain. De bonnes interrogations car le rectangle vert a finalement eu du mal à se mettre au niveau du reste de l'installation, provoquant plusieurs fois l'irritation du coach olympien. Depuis, tout est rentré dans l'ordre. Et l'OM a pu enchaîner les victoires à domicile après une défaite inaugurale face à l'équipe de Louis Nicollin (0-2).Nice (4-0), Rennes (3-0) et Saint-Etienne (2-1) ont subi la loi de Marseillais redevenus maîtres chez eux. Neuf buts marqués lors de ces trois rencontres ont redonné ses lettres de noblesse au club. La devise "Droit au but" n'est plus galvaudée. Et le public ne s'y trompe pas. Les supporters sont de retour au stade. Délaissées la saison dernière, les travées du Vélodrome se regarnissent à nouveau. Avec 32.000 abonnés, l'OM peut