Coutume de la constitution
Histoire
La comptabilité nationale est née de la volonté des États d'intervenir dans une régulation conjoncturelle de l'économie. Selon un article du Figaro en 2009, "l'invention de la comptabilité nationale a été une réponse à la Grande dépression des années 1930. On ne disposait à l'époque d'aucune statistique générale, en dehors des cours boursiers ou des données de production établies plus ou moins bien par les professions. Dès 1932, avant même l'élection de Roosevelt et le New Deal, le Congrès américain avait demandé à l'économiste Simon Kuznets (couronné par le Prix Nobel en 1971) d'estimer le recul de l'activité globale. Il s'est alors avéré qu'elle avait chuté de 40% entre 1929 et 1932."[1].
Le premier vrai système de comptabilité nationale fut créé par John Maynard Keynes (qui dirigeait alors la délégation britannique chargée de rédiger les accords de Bretton Woods ) en 1941 suite à la demande du parlement de Grande-Bretagne. Les collaborateurs de Keynes élaborèrent une série de tableaux illustrant les ressources produites et leur utilisation sous forme de consommation, dépenses publiques, subventions et investissements. En outre, les travaux menés par l'américain Wassily Leontief (« Prix Nobel » d'économie en 1973) et le néerlandais Jan Tinbergen, « Prix Nobel » d'économie en 1969 ont permis de développer des analyses plus proches de celles que nous connaissons aujourd'hui.
Les travaux de Richard Stone et de Simon Kuznets sont à l'origine de ce que l'on a baptisé un "modèle normalisé de la comptabilité nationale". En ce qui concerne les tableaux de synthèse, en particulier le tableau entrées-sorties (TES) le précurseur fut l'économiste d'origine russe naturalisé américain Wassily Leontief[2].
En France, ce sont des économistes comme François Perroux (également auteur de la théorie des "pôles de croissance") qui ont les premiers établi des modèles de comptabilité nationale sous le régime de Vichy