Coût de la presse
En matière d'impression, la France se caractérise par des coûts de production plus élevés que la moyenne européenne. C'est pourquoi le secteur de la presse, avec l'appui des pouvoirs publics, a mis en oeuvre, depuis le milieu des années 1990, des mesures de réduction des charges salariales s'appuyant, d'une part, sur des plans sociaux fondés sur la pyramide des âges, et, d'autre part, sur l'externalisation de certaines fonctions telles que le transport, la maintenance, la rédaction par des pigistes ou des correspondants, etc.13(*).
Ces adaptations, qui ont conduit à une réduction des emplois de près de 15 % sur les dix dernières années, ont toutefois conduit au développement de la précarité dans des secteurs clés des entreprises de presse, notamment les rédactions et la distribution, comme le soulignait le Conseil économique, social et environnemental dans son rapport sur l'avenir de la presse de 2005.
La modernisation sociale du secteur de la presse doit, par conséquent, s'employer à freiner ce mouvement de précarisation et à mieux prendre en compte les besoins nouveaux de qualifications. L'accent doit être mis en particulier sur les efforts de formation des personnels de fabrication de la presse pour leur permettre de s'adapter au nouvel environnement numérique.
Par ailleurs, votre rapporteur pour avis relève que les participants de la sous-commission dédiée aux questions de fabrication et d'impression, au sein du pôle « Processus industriel » des États généraux de la presse, ont souhaité « sortir de cette aberration qui veut qu'un titre = une imprimerie> ». Ils avancent, dès lors, avec celles