Crise alimentaire, exemple du porc
L’organisation actuelle de la filière porcine préfigure, en effet, ce que sera la filière laitière. Cette production qui n’a jamais été aidée par Bruxelles s’est développée de façon très libérale : En 20 ans, le nombre de producteurs de porcs a été divisé par 3 à production constante. Chaque crise élimine les plus faibles financièrement, techniquement ou physiquement. Ceux-là deviennent, sous la pression des dettes, les salariés du plus gros propriétaire voisin plus gros ou de groupements. La filière laitière va probablement suivre le même chemin : 60% des exploitations sont déjà en société ou en groupement et cela va s’intensifier dans les années à venir. : on verra probablement bientôt apparaître des usines à lait avec plusieurs robots de traite et un minimum de paysans. Nul doute que parmi ceux qui manifestent ces jours-ci avec une certaine solidarité, quelques-uns uns observent déjà combien de temps pourra tenir le voisin historique La guerre du lait de 1972
Le premier grand conflits autour du lait date de 1972 (Guerre du lait). La FNSEA avait alors obtenu une aide financière indexée sur la quantité de litre produit (les subventions étant donc plus importantes pour les gros producteurs). E.Pisani avait alors annoncé que l’Europe se noyerai sous les excédents… Il avait vu juste.
Les quotas laitiers (1984)
Dès 1984, les quotas laitiers sont instaurés pour limiter et stabiliser la production : Chaque exploitation voit ainsi sa production figée sur les bases de l’année 1983 avec diminution progressive sur les années suivantes sous peines de pénalités. Le pourcentage de réduction était cependant appliqué uniformément que le producteur ait 10 ou 70 vaches
Réforme de la PAC de 1993
En 1993, les aides de la PAC deviennent liées non plus au produit mais à la production : Dès lors, 80% des aides allaient être versées à